Malgré la séparation du Royaume-Uni et de l’Union européenne, le 1er janvier 2021, le Règlement Général sur la Protection des Données personnelles (RGPD) devait encore s’appliquer, de manière transitoire, jusqu’au 1er juillet 2021.
Et, ce fut le cas.
Toutefois, après cette date, l’application du RGPD, reconnu comme un modèle dans de nombreux pays, dépendait de la volonté de l’Union européenne et du Royaume-Uni de conclure un nouvel accord.
Résultat ?
Lors d’une interview accordée au Telegraph, ce jeudi 26 août, le Secrétaire d’Etat au Numérique, Oliver Dowden, a annoncévouloir modifier la règlementation européenne sur les cookies dans le cadre d’une réforme encadrant le numérique.
Il a précisé que la séparation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne était l’opportunité de s’éloigner de la réglementation européenne en développant une nouvelle politique de données personnelles pour favoriserl’innovation et la croissance économique.
Le gouvernement britannique souhaite que les fenêtres relatives aux demandes « inutiles » de cookies n’apparaissent plus de manière systématique, mais seulement pour les traceurs publicitaires posant des « risques élevés » en matière de protection des données personnelles.
Le porte-parole de l’exécutif européen, Christian Wigand, a annoncé que la Commission européenne va « surveiller de très près tout développement lié aux règles britanniques de protection des données ».
En effet, toute modification des règles de transferts des données devra être jugée adéquate par l’Union européenne. La commission pourrait donc prendre des mesures « en cas d’évolutions problématiques affectant de manière négative le niveau de protection jugé adéquat ».
Ces mesures pourront affecter les transferts de données entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Il ne reste plus qu’à attendre de savoir si cette nouvelle règlementation va créer une rupture définitive et sans appelavec le RGPD.