Après avoir rendu le monde de l’informatique accessible à tout utilisateur, le mouvement « No Code » veut désormais permettre aux utilisateurs de participer eux-mêmes à sa conception.
En effet, le développement no code est une solution permettant aux codeurs et aux utilisateurs non-codeurs de créer des applications grâce à des outils de modélisation et de configuration visuels sans une seule ligne de code. Ce nouveau type de développement accélère le processus de création d’applications et répond aux besoins d’automatisation des flux de travail et de création de logiciels personnalisés plus rapidement que les approches de codage traditionnels.
Le potentiel des technologies no code est tel que les écoles de formations aux nouveaux métiers du numérique voient désormais arriver sur leurs bancs non plus seulement des élèves ayant un intérêt pour la technologie mais également des professionnels souhaitant développer un projet digital et ayant besoin d’un accompagnement.
Quatre facteurs, au moins, permettent de comprendre un tel engouement : l’amélioration des Gaphical User Interface No Code (aussi dit « interfaces graphiques » correspondant à la manière selon laquelle un logiciel est présenté à un utilisateur sur un écran) possédant de plus en plus de fonctionnalités, le manque de développeurs, le développement des API (ensemble de protocoles facilitant la création et l’intégration de logiciels d’application sans nécessité de connaître les détails de leurs mises en œuvre) et l’arrivée d’un nombre toujours plus important d’entrepreneurs souhaitant développer leurs marketplace.
Ainsi, et depuis un certain temps maintenant, se multiplient les outils et les formations destinées aux utilisateurs non-codeurs pour aider ces derniers dans différentes phases du processus de création : si Webflow et Bubble vont par exemple être utiles en termes d’affichage et de design, Airtable va lui être utile en termes de base de données.
Ce phénomène s’est répandu en France, notamment par la création de diverses communautés tels que le collectif No-Code France, l’association NoCode for Good ou encore les NoCodeuses.
Si les centres de formation travaillent sur la démocratisation du No Code en France, le développement traditionnel ne doit pas pour autant être laissé à l’abandon. En effet, cette nouvelle façon de coder constitue un moyen finalement plus efficace pour les codeurs actuels de se concentrer sur leurs valeurs ajoutées.
Les experts de cette technique s’accordent ainsi à dire que ce mouvement aura pour effet de créer plusieurs métiers pour accompagner tous ces nouveaux cas d’usage. En effet, si les développeurs sont très demandés sur le marché de l’emploi, l’arrivée du No Code sera certainement une bonne solution pour alléger la charge de travail des développeurs en entreprise.
Si pour l’instant, les offres d’emploi pour le No code ont du mal à voir le jour, ce n’est qu’une question de temps avant que ce métier de « maker no code » ne fasse fureur.