Cela faisait plus de 10 ans que Facebook était poursuivi pour atteinte à la vie privée de ses utilisateurs. Toutefois, elle semble prête à rendre les armes.
En cause ? L’utilisation, en 2010 et 2011, de cookies et de plug-in permettant à Facebook de récolter les données de ses utilisateurs une fois déconnectés. Si ces derniers avaient en effet, par l’intermédiaire du contrat de licence utilisateur, accepté d’être suivis lorsqu’ils étaient en connexion sur leurs réseaux sociaux, ils n’avaient cependant, à aucun moment, accepté d’être suivi une fois la connexion audit réseau terminée.
Si, dans un premier temps, la société mère de Facebook, Meta, avait obtenu gain de cause, une cour a finalement donné raison aux utilisateurs. A la suite d’un appel infructueux de Meta, un accord a été conclu selon lequel cette dernière verserait une amende d’un montant de 90 millions de dollars.
Le paiement de cette amende pourrait alors enfin clore cette affaire qui dure depuis l’année 2012. Encore faut-il qu’elle soit approuvée par le tribunal fédéral. Si tel est le cas, ce sera l’une des 10 plus grosses amendes payées aux Etats-Unis pour atteinte à la vie privée d’utilisateurs.
Toutefois, ce montant serait pleinement justifié dès lors qu’il correspondrait, selon l’avocat de la partie adverse, à « au moins 100% de tous les profits injustes réalisés sur les données en question. »
Si Meta décide d’honorer cet accord, ce qui semble être le cas, décision certainement influencée par le refus de la Cour Suprême des Etats-Unis de prendre l’affaire en charge, elle devra non seulement payer ladite amende de 90 millions de dollars mais elle devra également, selon les termes de l’accord, supprimer toutes les données recueillis durant ladite période.
Ce n’est pas la première fois que Facebook est mis en cause pour atteinte à la vie privée de ses utilisateurs et, manifestement, pas la dernière.
En effet, la plateforme a déjà eu à régler une amende de 650 millions de dollars en raison de l’utilisation d’un système de reconnaissance faciale destiné au marquage des photos.
A l’heure actuelle, Meta est également mis en cause par le procureur général du Texas qui accuse Facebook d’utiliser les données biométriques de ses utilisateurs. Toutefois, la société mère ne semble pas en être inquiété et estime que ces accusations seraient dépourvues de tous fondements.