La technologie Blockchain est au cœur du Web3. Dans son rapport publié en décembre 2018, la « mission d’information commune de l’Assemblée nationale sur les usages des chaînes de blocs et autres technologies de certification de registre » a défini la blockchain comme « un registre, une grande base de données qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs, tous également détenteurs de ce registre, et qui ont également tous la capacité d’y inscrire des données selon des règles spécifiques fixées par un protocole informatique très bien sécurisé grâce à la cryptographie. »
Cette technologie, développée à partir de 2008 dans une volonté de redonner plus de contrôle et de pouvoir aux utilisateurs, est celle qui a permis de faire apparaître les bitcoins et, plus largement, les cryptomonnaies qui ont suivis.
Si le Web3 pourrait alors se définir comme un assemblage de plusieurs blockchains, son but va bien au-delà de simples transactions.
La nouveauté numérique
Le Web3 propose une nouvelle vision de l’internet totalement décentralisé permettant l’existence de « propriété d’un bien digital » ou encore « d’échange de valeur en toute sécurité », le tout, dans un seul et unique but : redonner du pouvoir et de la propriété aux acteurs à hauteur de leur contribution.
Dans cette optique, un concept majeur a été créé : les « NFT », ou « non-fongibles-token ». Il s’agit de certificat de propriété d’actifs numériques pouvant servir de preuve de propriété dans divers domaines.
Ainsi, le créateur d’une œuvre d’art pourra désormais toucher des revenus sur chaque revente, par le biais d’un « smart contract » et profiter de sa prise de valeur. La vente de billets d’évènements crée à l’aide d’un NFT sera traçable de sorte qu’il ne sera plus possible de les revendre au rabais ou de les échanger sans aucune trace. Il sera également un atout de taille concernant la lutte contre la cybercontrefaçon dès lors qu’il sera possible d’accompagner les articles de luxe de NFT attestant de leur authenticité.
Une nouvelle façon de penser
Le Web3 a également permis l’émergence d’ « organisations autonomes décentralisées » ou « DAO ». Ces dernières permettent de réunir plusieurs personnes souhaitant investir – financièrement ou intellectuellement – dans un projet commun tout en ayant un regard ou un pouvoir de décision sur ledit projet.
De nouveaux enjeux
Si le web3 est plein de promesses, force est de constater qu’il soulève également de nouveaux enjeux. D’une part, il s’agit d’une toute nouvelle expérience utilisateur qui pourrait ne pas être au goût de tous, et, d’autre part, le monde juridique n’est pas adapté à ces systèmes entièrement décentralisés.
Face à l’ampleur et l’attrait grandissant du Web3, l’internaute va naturellement rentrer dans cette logique d’adaptation… L’histoire du web lui a donné raison.