Wish est une plateforme de commerce en ligne fondée en 2010, dont le siège social se situe à San Francisco, aux Etats-Unis.
La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a ouvert plusieurs enquêtes relatives à la sécurité des produits vendus sur la plateforme Wish.
Les prélèvements effectués sur plus de 140 produits ont révélés que 95% des appareils électriques sont non-conformes dont 90% sont dangereux ; 95% des jouets sont non-conformes dont 45% sont dangereux et 62% des bijoux fantaisie sont dangereux.
Par ailleurs, il a été constaté que Wish n’effectuait pas les retraits et les rappels de produits de manière satisfaisante.
La DGCCRF a enjoint à la société Wish de se mettre en conformité dans un délai de deux mois.
A défaut de mise en conformité, les Ministres Bruno Le Maire, Alain Griset et Cédric O ont demandé à la DGCCRF d’enjoindre le déréférencement du site internet sur les moteurs de recherche en France ainsi que le déréférencement de l’application Wish sur les stores d’application.
Il s’agit d’une sanction unique en Europe rendue possible par la loi du 3 décembre 2020 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière (dite DDADUE).
En effet, cette loi a renforcé les pouvoirs de la DGCCRF notamment en lui permettant d’enjoindre aux plateformes en ligne, fournisseurs d’accès ou navigateurs de prendre une mesure de déréférencement.
En 2018 déjà, l’association 60 millions de consommateurs dénonçait les pratiques du site Wish en estimant que la plateforme était « aux limites de la légalité ».
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a déclaré dans un communique qu’: « A une semaine du Black Friday et à un mois des fêtes de fin d’année, cette décision illustre l’action du Gouvernement pour protéger les consommateurs et lutter efficacement contre une concurrence déloyale d’opérateurs économiques ».
Cette mesure de déréférencement ne signifie pas que le site ne sera plus accessible, cela signifie simplement qu’il sera nécessaire de taper directement l’adresse web dans la barre URL du navigateur, ce qui devrait faire perdre du trafic au site.
La société américaine Wish considère que cette décision serait illégale. La plateforme dénonce dans son communiqué que « la DGCCRF n’a échantillonné que 150 produits et, à ce jour, n’a pas partagé avec nous sa méthodologie de sélection, qui, nous le supposons, sert un calendrier bien précis ».
Une requête a été déposée devant le Tribunal administratif de Paris afin de contester la décision de la DGCCRF.